LIMINAIRE CSE RÉSEAU – 21 & 22 JUIN 2023 : l’été s’ra chaud avant Tempo !

De la côte d’Azur à Saint-Malo, les salariés sont sur le grill, comme des merguez, pris en sandwich entre leur envie de bien faire et un projet irréalisable. Et dire que ce n’est même pas encore l’été.

Ils arrivent bientôt ces deux mois estivaux, ces numéros zéros. Avec eux, version pique-nique, à la hâte et sans grande conviction : brochettes de couvertures et story bin, enfilades de réunions de rédaction et pâté de tête.

Et ce n’est pas le rapport d’expertise qui vient de tomber comme une bombe dans la pistache, qui va nous contredire, bien au contraire.

Après les 191 pages livrées par la direction en avril, voici donc 195 pages d’analyse qui détaillent le manque d’anticipation de la direction. Y est décrit un projet « susceptible d’entraîner un désastre industriel et social » tant « l’état de santé des équipes est déjà précaire ».

Ça pique déjà nous direz-vous. L’ordre du jour de ce dernier CSE avant les vacances en dit long : pas moins de 7 points concernent des alertes dans le réseau.

Mais on vous l’a déjà dit, comme un mantra  sur une plage de sable fin : pas d’inquiétudes, soyez zen.  Tempo ne va pas changer grand-chose, Paris va nous fournir les minutes supplémentaires et … voilà. Sauf que, même là,  en pleine méthode Coué ben y a un couac, « l’absence totale d’information sur l’éditorial » a eu raison « des salariés les plus enthousiastes, désormais inquiets de la mise en œuvre du projet ». Sans compter « le rétro-planning de plus en plus serré (qui) alimente les inquiétudes les plus fortes sur l’avenir des antennes et du réseau ».

Que dire aussi de la « qualité éditoriale que les journalistes jugent pour la plupart en déshérence ». Ou de la question des horaires et des modifications de vacations qui génèrent un « sentiment global d’iniquité de traitement entre métiers, entre antennes au sein d’une même région, entre régions. »

On continue la brasse coulée ?  Car en somme, le rapport souligne tout ce que les élus rabâchent depuis maintenant presque un an. Et que la direction balaie d’un revers de main. Laissant penser que nous exagérons, que ça n’est pas le reflet de la réalité. Celui des flots bleus peut-être alors ?

Pour conclure, les experts nous enfoncent encore, un peu, la tête sous l’eau. « Faute de moyens, le projet Tempo pourrait s’assimiler à une complexification inutile générant stress supplémentaire et frustrations, aussi bien en régions qu’au national. »

Que pouvons-nous vous dire de plus ? Tempo est un château de sable et nous, salariés du réseau, en sommes les grains bien fragiles.

Alors profitez de l’été les amis. Après les bains de soleil, ce sera à coup sûr la douche froide.


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