COMPTE RENDU CSE RÉSEAU – 21 & 22 juin 2023 : Halte aux cadences infernales !

C’est du jamais vu ! Le CSE est au bord de l’implosion, il croule sous le nombre de points à traiter… Les dossiers s’empilent, les réunions se multiplient, les délais raccourcissent, et les journées s’allongent comme un élastique qui ne va tarder à nous revenir en pleine face… le rythme est tel qu’il devient impossible pour les élus de faire leur travail correctement.

Et un dossier de 195 pages sur Tempo (voir ICI le Liminaire) par-ci, un rapport d’expertise de 108 pages sur La Fabrique par-là, une autre analyse de 62 pages, et tout cela sans compter la vingtaine d’autres documents envoyés, pour certains, 2 jours avant l’instance !

Une situation intenable, de qualité empêchée, que les élus du CSE ont dénoncé dans une motion en ouverture de séance. (Voir ICI la Motion)

Imperturbable, la direction n’a pas dit un mot sur le sujet ! Philippe Martinetti s’est contenté de saluer le travail des élus et les bonnes audiences du réseau ! Chouette, non ?

Une manière de nier l’évidence (encore et toujours), de mettre la tête dans le seau pour ne pas voir la réalité dans les 24 antennes ?

Et avec 7 points santé à l’ordre du jour de ce CSE qui concernent des alertes dans le réseau. La DSQVT n’a pas non plus daigné sortir la tête de son trou.

Pourtant ce réseau en souffrance nous occupe et nous préoccupe ! Souvent…longtemps… (et même cette fois une demie journée de plus pour pouvoir traiter tous les points urgents !)

En cause la plupart du temps : les petites injustices du quotidien, l’immobilisme de la direction et la désorganisation (et/ou réorganisation). (voir ICI le CR CSSCT)

Au service web de Rennes : manque de reconnaissance, problèmes de gestion des reconversions et mensonges de la direction ont conduit à une alerte.

A Strasbourg, des propos suicidaires tenus par un manager de l’antenne font suite à une alerte sur le management de la rédaction. Un échec collectif qui traduit un défaut de formation des encadrants. Le directeur du réseau dit y travailler et annonce qu’une nouvelle organisation des rédactions est à l’étude pour remettre l’éditorial au cœur des préoccupations de l’encadrement !

Malaise généralisé au sein de l’atelier vidéographique de Nancy. Une dégradation de la santé des salariés liée à la réorganisation de La Fabrique entamée il y a 5 ans.

Situation de crise au montage à Lyon en raison du manque de moyens et de la surcharge de travail.

Suite à un risque grave, le site d’Antibes va, lui, accueillir à temps plein un « décideur ». Alors que directeur régional et RRH sont basés sur Marseille, ce 3ème homme (ou femme) sera notamment en charge du dialogue social.

La preuve s’il en fallait qu’il y a bien une faille dans le système !

Larmes, angoisses, scriptes au bord de la crise de nerfs et un danger grave et imminent déclenché à Orléans. Pas de quoi perturber le déploiement d’Openmédia puisque pour la direction « tout s’est bien passé ! ». (Voir ICI le Tract )

Un nouveau déni de réalité qui fait craindre le pire à la CFDT. Peu importe ceux qui tombent, ceux qui vont rester au bord du chemin et quoiqu’en disent les organisations syndicales, le rouleau compresseur poursuit sa route…

Avec dans son sillage, le projet Tempo et là : c’est le « désastre industriel et social » assuré, tant « l’état de santé des équipes est déjà précaire » !

Prêts pour le grand plongeon ? (voir ICI le rapport d’expertise Tempo)

Car le tsunami est annoncé. Le rapport d’expertise décrit un projet complexe et inutile « générant stress supplémentaire et frustrations, aussi bien en régions qu’au national » avec un délai « de plus en plus serré (qui) alimente les inquiétudes les plus fortes sur l’avenir des antennes et du réseau ».

Maintenir la date du 4 septembre sans prendre le temps de clarifier les organisations du travail ou la question des moyens ferait courir au réseau un risque majeur.

Mais une fois de plus, la direction ne semble pas prendre la mesure du problème. Philippe Martinetti estime que « le projet Tempo est porteur de sens pour le réseau ».

Il est surtout porteur de risques psycho-sociaux et de conditions de travail dégradées.

Quant au caractère évolutif du projet, il est d’autant plus inquiétant qu’il laisse la porte ouverte à d’autres changements à plus ou moins court terme. (Voir ICI la résolution du CSE)

La CFDT demande le retrait pur et simple du projet Tempo et dénonce une forme de maltraitance institutionnelle qui ne trouve aucun salut ni dans les plans d’actions, ni dans les médiations menées par les psychologues du travail.

Alors, prenez une grande respiration, un grand bol d’air et profitez de votre été !

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