« Work in progress » : sera le futur statut de Tempo pendant… disons un temps encore indéterminé… pour la Direction.
Un statut évolutif où l’on n’arrive pas à se projeter puisque nous n’arrivons pas à comprendre l’intérêt et la forme de cette offre d’information.
A 3 mois de la mise à l’antenne de Tempo, La Direction elle-même reconnait, sans vouloir le dire, la fragilité du concept des éditions ICI de France 3 …
Il serait temps !
D’où l’idée mise en avant selon leur terme « d’une montée en puissance progressive de la prise en main de leur tranche d’information » par les Régions.
Bref, le 4 septembre quelque chose bougera dans les tuyaux mais on ne sait pas quoi, comment et qui plus est : rien ne dit que ça durera.
Certes, les mois de juillet et août auront été mis à profit pour faire des numéros zéros avec un vivier de CDD. Mais quand sera-t-il lorsque que nous rentrerons dans le dur ?
Lorsque le robinet des CDD sera fermé et les marbres épuisés, lorsque la réalisation des journaux se heurtera à l’inanité d’un projet éditorial que nous dénonçons depuis une année maintenant… sans compter les problèmes techniques inhérents à la structure des éditions d’ICI ,problèmes qui ont été pointés par les professionnels mais qui sont systématiquement minorés…
« Cela marchera » nous dit-on ! Depuis quand la méthode Coué est-elle une assurance de réussite ?
Ce serait comique si derrière ce projet un accident industriel ne se profilait pas !
Nous le redisons encore et encore : les téléspectateurs sont au rendez-vous du 19/20 et du 12/13 dans l’architecture de l’offre d’information de France 3. Les audiences sont excellentes !
Alors une fois de plus : pourquoi casser une offre d’information qui marche !
Imaginez l’angoisse des salariés qui ont donné leur vie professionnelle à FTV et qui se voient perdre leur activité comme des malpropres : les scriptes de la Rédaction Nationale, les prompteuses, les réalisateurs. Et bien sûr les CDD historiques, journalistes, monteurs et tous les techniciens qui verront une part de leur activité disparaître.
Quant à ceux qui restent, c’est la perte de sens de leur métier qui est en jeu. La Rédaction Nationale n’étant plus une chaîne d’information de plein droit mais une espèce d’agence à fournir des sujets.
Des conditions de travail qui vont se dégrader encore et encore au vu de la charge d’activité qui augmente avec le stress de l’obligation de résultat à l’antenne.
C’est aussi pour certaines catégories de salariés une perte d’éléments variables de salaire au vu des modifications des vacations horaires. Eléments variables qui faisaient parties intégrantes de leur niveau de vie depuis toujours et qu’ils n’auront plus.
TEMPO c’est une machine à détruire la Rédaction Nationale, nous le savons.
C’est un projet éditorial qui n’a pas de sens nous le redisons.
En attendant ce sont les salariés qui une fois de plus feront les frais d’un hubris déplacé de nos Directions.