Yééééé les RP / France 3 Alsace / Mars 2024

« Y a du brouillard où je rêve ? »

Du brouillard oui. Ou un écran de fumée, c’est selon. Cette instance de mars a été pour le moins nébuleuse, voire opaque.

La perspective de la semaine des quatre jours s’estompe de plus en plus derrière des nuages de chiffres et de projections opaques, le rapprochement France 3/ France Bleu a des contours plus que flous, certains postes sont toujours en suspens, on ne sait où, les abonnements numériques eux sont dans le cloud …

Bref, rien de bien précis pour cette instance. Seul avantage, votre lecture sera plus courte que d’habitude. Mettez quand même vos lunettes ….

Audit interne, circulez y a rien à entendre

Les rumeurs bruissent. Le Grand-Est ferait l’objet d’un « audit de productivité ». À l’heure du rapprochement France 3/ France Bleu, dont on nous rebat les oreilles depuis des mois, c’est clair, on est en droit de se poser des questions. Mieux, de les poser à qui de droit.

Un tel audit serait-il destiné à identifier où, éventuellement, il y aurait des doublons et donc des économies à faire ?

La direction régionale explique d’abord que ce n’est pas une question relevant des RP. Puis, devant notre incompréhension, qu’elle n’a pas toutes les informations. L’audit en question étant mandaté par le Siège, en interne.

Au fil de la discussion, en off, nous apprenons que l’audit porte essentiellement sur les procédures d’achat et d’appels d’offres. « Un exercice classique et régulier dans l’entreprise. »

Circulez y a rien à entendre. Hein ?

Semaine des 4 jours, le flou même pas artistique

Enfumage à tous les étages, on navigue à vue. Et encore, avec une loupe. Nous vous épargnerons la teneur exacte de cette longue discussion autour de la mise en place de la semaine des 4 jours dans notre antenne. Très technique et surtout pour le moins stérile. Brumeuse en tous cas.

À retenir :

Le procédé mis en place est incompréhensible, voire opaque.  Première des antennes test, pilote des pilotes, nous n’avons eu les documents de méthodologie qu’après la séance de travail. Pratique. « Oui c’est vrai mais les autres antennes ont pu, elles, les avoir avant, c’était une phase de rodage. »

Documents de toute façon ésotériques et comptables, qui, suite à ladite réunion, et sans nous en avertir, ont été amendés de « scénario hors séance ». Scénarios remontés à Paris sans même être présentés aux salariés concernés, lors des réunions de service, qui avaient pourtant, a priori, cette vocation (ex : présentateur et système de génération des récup). V Yéée les Rp février.

Nos remarques, formulées aujourd’hui, le temps d’étudier correctement les documents, n’ont donc pas été prises en compte pour les autres antennes. Trop tard, évidemment.

Nous avons donc été, bien malgré nous, pilotes d’un crash.  Peut-être même cités comme référence pour ce process bancal, que nous ne pouvons en aucune manière cautionner.

Exemples : le poste OPS laissé vacant suite au départ d’Henri Weiken n’est pas comptabilisé dans les tableaux. L’étude de faisabilité de la semaine des 4 jours chez les OPS est donc biaisée. « Ce poste n’est pas publié ni en cours de publication, donc il n’est pas comptabilisé… Consigne de Paris » explique Nadine Mougel.

Pourquoi raisonner en termes d’activité (définie arbitrairement et comptable. Un jt coûte …) et non de potentiels (de personnels, de gens disponibles) ? Les calculs seraient sensiblement différents et parions-le plus favorables. « On a fait nos tableaux en fonction de ce qui a été décidé en central, il vous faudra faire remonter vos observations … » Oui évidemment, maintenant que quasi toutes les antennes sont passées à la moulinette Excel.

  • Ce que nous comprenons après une heure de vifs échanges. La semaine des 4 jours en Alsace ne pourrait être mise en place que pour les scriptes. Et encore. « C’est effectivement un coût qu’on arriverait à résorber, quelques propositions nous semblaient judicieuses, mais elles ne sont pas OK avec ça. C’est le service pourtant le plus évident, unanime, je souhaite qu’on y arrive fortement, mais pour l’instant, nous n’y sommes pas. » explique la directrice régionale.

Tout ça pour ça. Le mammouth aura accouché d’une souris. À moyens constants, forcément… d’autant que c’est plutôt, nous concernant, à moyens décroissants. -5 ETP dans le Grand Est en 2023.

Sans compter que planent pas mal d’incertitudes. Les 60 ETP supplémentaires, octroyés pour la mise en place des éditions Ici, ne sont pas budgétés pour 2025. Ils sont aussi conditionnés à un retour à la « normale » de ces éditions dont l’avenir en septembre est lui, aussi, inconnu.

Une commission de suivi sur ce sujet aura lieu le 12 avril.

France 3 / France Bleu : si près on s’entend pas

Alors que la ministre de la Culture, Rachida Sati, appelle de ses vœux une gouvernance commune France 3/ France Bleu « dès 2024 », les bons petits soldats en région s’activent, comme ils le peuvent, pour tenter de se rapprocher à défaut pour l’heure de se rejoindre.

Car ces rapprochements, somme toute artificiels, sont difficiles à mettre en place. Visiblement. Les cultures, les métiers, de nos deux entités diffèrent et sur le terrain, il est compliqué de la jouer collectif. Surtout quand on ne s’entend pas.

La réunion sur la « faisabilité » d’un travail commun France 3 / France Bleu en Alsace n’a pas été très concluante. L’hypothèse d’un jeu animé par un salarié de France Bleu en remplacement de Sunndi’s Kater est tombée à l’eau : FB n’a pas les effectifs.

Une émission lundi soir autour du Racing ? « Pas concluant » pour le moment.

Le marché de Printemps de Colmar ? « Editorialement pas intéressant »

Pour l’heure, ce qui a été retenu et qui se pratiquait déjà : envoi de rushs France 3 pour illustrer les matinales, comme pour le carnaval de Bâle. Collaboration Rund Um à un « rythme discret ». L’implication de France Bleu dans l’émission Succulent, mais avec un présentateur d’une autre antenne grand-est.

Emploi, des postes en réflexion

  • Poste d’OPV : les candidatures sont closes et nulles. Personne. Le poste pourrait être republié en interne et en externe.
  • Poste d’OPS (départ à la retraite d’Henri Weiken) : la direction est encore « en réflexion ». Pour pouvoir évaluer réellement la situation, nous demandons le décompte des renforts CDD qui pallient ce poste vacant ainsi que le détachement d’une autre OPS, 4 jours sur 5 au sous-titrage Run Um
  • Poste de sous-titrage : justement, une OPS occupe donc 4 jours ce poste, le reste étant comblé par du renfort CDD
  • Poste d’éclairagiste : en réflexion également.

Prolongement d’Angélique Etienne à la rédaction jusqu’au 30 juin. Béatrice Muller, elle, est détachée en Nouvelle-Calédonie jusqu’au 28/04. Elle est remplacée par Sandrine Le Ninan.

Presse dématérialisée à néant

Après des mois de réflexion, la direction nous explique que l’abonnement au kiosque Cafeyn n’est pas intéressant.

On n’y trouve pas la PQR, ni certains grands titres nationaux comme Libé ou Le monde. Le catalogue fluctue trop pour être fiable.

Nous ne sommes pas très avancés donc. « Peut-être réduire certains journaux au profit d’autres qui manquent ? ».

Rendez-vous dans six mois pour faire le point sur les abonnements presse numérique. Pour l’instant tellement dématérialisés qu’ils n’existent tout bonnement pas. Le air journalisme, un concept novateur. 

Prochaine instance le 8 avril prochain. En attendant, n’hésitez pas à signer la pétition en faveur d’une augmentation du plafond des frais de mission CDD.

https://docs.google.com/document/d/1dgChHFVmIYus4IwYJjqVsYdrSLw5DHwpdT92YKoqYy8/mobilebasic

Vos représentants CFDT en Alsace

  • Marie Eve Beauclair
  • Maud Fiorot
  • Christian Laemmel
  • Richard Madragore
  • Cécile Poure