TEMPO : Guide de surv’Ici !

Ici est là et avec ça,  ses plannings déjà bien chargés. Des horaires plus tardifs, des enchaînements de vacations atypiques de plus en plus fréquents, des sujets qui comptent triple : il faut combler à tout prix.

Et souvent à prix fort. Déjà, dans le réseau, les cernes s’allongent comme les durées du temps de travail.

Mieux qu’un complexe vitaminé à base de Guarana, voici un guide de survie sur le temps de travail.

De quoi pouvoir dire non et/ou récupérer.

Sur l’amplitude horaire : la convention collective laisse comme souvent une grosse part d’ambiguïté notamment pour les journalistes au forfait jour.

P 199 3.3.2.1. Repos quotidien

« Les journalistes bénéficient d’un repos quotidien entre deux journées de travail d’au moins 11 heures consécutives. En conséquence, l’amplitude horaire maximale de la journée de travail ne peut dépasser 13 heures.

L’amplitude journalière de travail correspond au nombre d’heures séparant le début de la journée de travail de son achèvement. » Elle inclut donc les interruptions de travail.

Mais pour tous, cette amplitude horaire ne saurait excéder 11h puisque : 

« Dans le cas de dépassements réitérés d’une amplitude journalière de 11 heures, incluant la pause repas, et ce, pendant au moins 10 journées de travail sur une période de deux mois glissants, un entretien est fixé avec la hiérarchie.  Cet entretien vise à identifier la cause de ces dépassements et à y apporter une solution.

Dans le cas particulier de missions longues, un contrôle spécifique est effectué afin d’identifier les dépassements éventuels et d’en définir les compensations. »

C’est donc que plus de 11h par jour de façon répétée est considéré comme étant une anomalie nécessitant une mise au point. Et une anomalie ne peut être, à notre sens, planifiée.

Sur les durées hebdomadaires : Le code du travail borne également les durées hebdomadaires maximales : mieux, elles sont « d’ordre public ». Impossible de faire du 9h-20h toute la semaine, pause repas incluse.

« Au cours d’une même semaine, la durée maximale hebdomadaire de travail est de 48 heures (ce que l’on appelle « durée maximale hebdomadaire absolue »). Tout dépassement requiert une autorisation de l’inspection du travail. »

« La durée hebdomadaire de travail calculée sur une période quelconque de 12 semaines consécutives ne peut dépasser 44 heures (durée maximale hebdomadaire moyenne) »

Alors que faire si vous dépassez les bornes ? Dans un premier temps notez toutes vos heures, scrupuleusement. Dans MonKiosque.

Ensuite agir : Demander de la récupération ou des heures supplémentaires si vous êtes au décompte horaire

Changer de « régime » si vous êtes au forfait–jour et que vos dépassements horaires hebdomadaires sont supérieurs à 4h (les avantages du forfait jour deviennent alors moins intéressants que des heures sup).

Tous les deux ans par lettre recommandée, et au moins deux mois avant la date anniversaire de son avenant, vous pouvez demander de revenir au décompte horaire. C’est la « réversibilité »45, 46 ou 48 heures par semaine ? Aucune hésitation.

Ne pas hésiter à aller voir vos RP, vos DS qui, une fois ce tas de dépassements constatés, pourront alerter/saisir l’inspection du travail.  


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