Les Echos du Grand-Est / Juin 2023

Nous essaierons désormais de vous détailler ici régulièrement les derniers échos venus de la capitale ou des autres antennes et qui concernent le Grand-Est. Cette fois-ci au menu : le télétravail encore et toujoursle mirage numérique, Tempo-Casar big bazar. Bilan Responsage-Acca cata … respirez un grand coup. C’est parti.

Bilan Responsage, Bilan Acca : c’est le brouillard

ACCA

En 2022 dans le Grand Est, Acca a mené 45 entretiens (7 pour la ligne dédiée aux salariés, 2 pour celle des managers et 36 rendez-vous en présentiel). Impossible de comparer ces chiffres avec 2021 pour la simple et bonne raison qu’Acca n’était pas encore prestataire de FTV.

Les principales thématiques de ces entretiens ont porté sur :

  • Les relations de travail dégradées (55,8%)
  • Exigences au travail (20%)
  • Conflits au travail (34%) entre collègues et avec la hiérarchie

Ce n’est pas une surprise, mais cela reste tout de même très prégnant. Préoccupant.

RESPONSAGE

Là comment dire ? C’est encore pire. Pour le Grand Est, le nombre d’accompagnements a
augmenté. 9 salariés en Lorraine (sur les 23 du Grand-Est) ont bénéficié d’un accompagnement en 2022. Les principales demandes avaient pour objet :

1) La santé au travail
2) La famille
3) Les aidants familiaux

Rien de plus. Ah si, ces jolis hexagones multicolores censés illustrer le périmètre du service! Mais pas d’analyses. Pourtant les retours d’expériences qui nous parviennent ne sont pas très élogieux. Alors les demandes ont-elles été résolues ? Dans quel délai ? On ne sait pas.

Remarque de la CFDT. Acca, Responsage : les nouveaux prestataires choisis par FTV, sans doute pour leurs prix imbattables, ne sont visiblement pas à la hauteur. Et à la fin, ce sont les salariés qui paient le prix fort.

Des nouvelles de l’Al-Casar

Alors que Tempo fugit, Casar piétine. Il faut dire que cette commission chargée du suivi et de l’ajustement du projet de régionalisation (respirez) est bousculée par l’arrivée quasi inopinée de Tempo.

La dernière réunion de la Casar s’est donc essentiellement concentrée sur le numérique. Domaine que n’impacte pas (encore ?) Tempo.

V. Compte-rendu CFDT sur ce « mirage numérique » .

Le-mirage-numerique-Télécharger

À retenir :

  • Le numérique : Le réseau veut instaurer dès septembre un rédacteur en chef adjoint numérique par antenne. À la bonne heure. « Là où ça existe, on voit tout de suite la différence » explique Xavier Riboulet.
  • Le mag réseau sport : Il sera diffusé chaque samedi de 12h07 à 12h24 avant le JT à partir du 9 septembre. La présentation sera assurée par une journaliste d’Amiens. Les sujets seront issus du réseau. Une réexposition en quelque sorte.

Tempo

Le projet Tempo se précise. Lors du CSE d’avril, les élus ont été les heureux destinataires de 191 pages d’informations. Contenus éditoriaux, modules, organisation du travail, plannings prévisionnels par antenne.

Bref, même si tout n’est encore pas net, on commence (là) à sortir la tête du brouillard.

  • ICI 12/13 : 12h25, un journal de 25 minutes, tous les jours de la semaine, sauf le dimanche à 12h37 (édition de 13’)
  • ICI 19/20 du lundi au vendredi : débute à 19h03 par un sommaire puis servitudes / 19h07 Locale Edition de Proximité / 19h15 JT régional puis 19h45 : actu nationale et internationale. Fin de JT à 19h55.
  • ICI 19/20 week-end : 19h08 FTR (sur 7′) puis JT régional à 19h15 (sur 40′)
  • Organisation : chaque jour, Paris propose plusieurs sujets, avec 2 sujets d’actu imposés ainsi que des modules « froids » et plus longs (3 min). À injecter dans le JT régional si l’actu le permet ou à « placer » dans la partie natio.
Remarque de la CFDT : systématiser les directs, les invités ou les hubs, risque d’être difficile à tenir sur la durée sans toujours être pertinent. Faire pour faire n’est pas une solution. À chaque fois, et c’est systématique, l’éditorial en pâtit.
  • Autre sujet d’inquiétudes : l’amplitude horaire. Pour les journalistes : même si ces derniers n’apparaissent pas sur les prévisions (ils sont au forfait jour donc pas besoin de faire des projections horaires, pratique n’est-ce-pas ?), ils seront quand même impactés. Equipes d’actu, présentateur, chroniqueur : tous voient leur journée rallongée.
  • Pour la filière édition : gros impact. Journée rallongée et surcharge de travail facilement imaginable. Des éditions de 50 min à gérer seul (un chef d’édition pour le moment prévu par jour), plus de sujets à superviser même si Paris « habille » ses sujets. Là oui, ça commence à être lourd. Surtout 7j/7. Sans parler des encadrants qui d’après les « journées types » envoyées au CSE seront très sollicités pour des réunions, en veux-tu, en voilà, en plus de la fabrication de leur édition.
  • Pour les PTA même topo : scriptes, documentalistes, monteurs, OPV, OPS … Leur journée de travail va être directement touchée. La direction réfléchit à décaler les plannings des techniciens : les vacations commenceront plus tard pour finir également plus tard. Les scriptes devraient aussi changer d’organisation du travail. À suivre.

Mais pas (trop) d’inquiétudes surtout. Le directeur du réseau Philippe Martinetti a confirmé la création de 60 ETP pour les 24 antennes. Nous ne connaissons pas encore la répartition de cette « aide » précieuse. Il s’agirait surtout de postes d’édition, de scriptes et d’adjoints.

Point Télétravail

Le Télétravail de moins de 40 jours annuels est dit « occasionnel » et ne nécessite pas la signature d’un avenant. Ce télétravail n’existe que dans le « guide » du télétravail, document purement informatif élaboré par la direction, mais nullement dans l’accord. Ce qui est pour le moins problématique en termes d’assurances ou d’organisation du travail.

Pour les salariés qui ont des jours télétravaillés fixes, les jours de TT sont directement déversés dans monKiosque.

Pour les autres (jours variables), c’est à eux de les déclarer dans monKiosque. Le manager valide ou non. Attention, la demande doit être faite au plus tard le jeudi de la semaine précédente. Un rappel a été fait aux managers en ce sens.

Remarques de la CFDT. Alors c’est bien beau tout ça, mais nous l’avons dit moultes fois, les avenants télétravail ne sont pas respectés dans les antennes. Sous prétexte de souplesse, les journalistes sont planifiés de TT à la petite semaine. Pour ceux à qui ce système convient : très bien.
Pour les autres, ceux qui n’arrivent pas s’organiser ainsi ou les légalistes, sachez que page 3 de l’avenant que vous avez signé et qui a une valeur juridique, il est stipulé que : « La planification de l’activité du contractant sera établie en accord avec sa hiérarchie et s’effectuera sur le mois calendaire ».
Ainsi, un avenant TT d’un jour « en moyenne » (et non pas aléatoire) par semaine conduit à la planification de 4 jours de TT sur le mois. Planification faite donc logiquement en début dudit mois.
Jours que vous pouvez poser directement dans MK et qui seront (ou pas) validés par le chef de service. Mais qui seront, de fait, discutés en amont.

Journalistes au forfait jour et jours fériés

Les jours de congés au titre des jours fériés sont à votre main !

Les journalistes au forfait-jour bénéficient, selon l’accord collectif, de 11 jours d’absence au titre des jours fériés (13 en Alsace-Moselle), sur lesquels ils doivent avoir la main : c’est-à-dire qu’ils doivent pouvoir les poser à leur guise, sur un jour férié – ou pas.

La philosophie de la disposition : un journaliste doit pouvoir être planifié tous les jours de la semaine, y compris un jour férié, et il ne bénéficie pas de compensation systématique pour le travail du dimanche ou un jour férié. En revanche, le férié ouvre droit à récupération (un repos compensateur). C’est ce repos compensateur qui est listé sous l’appellation « absence au titre des jours fériés dans le décompte des jours d’absence annuels des journalistes au forfait jour (10 jours + 1 jour pour le 1er mai + 2 jours en Alsace-Moselle).

Le postulat est donc : le journaliste travaille un jour férié. S’il ne veut pas travailler, il pose un jour d’absence, et il en choisi la nature (RTT, CP, ancienneté, au titre des jours fériés etc.).

Si son planificateur n’a pas besoin de lui, il lui pose une RTT E. En tout état de cause, entre personnes intelligentes et sociables, une discussion doit avoir lieu, si le journaliste n’a plus de RTT E par exemple, mais dispose de congés ou autres jours d’absences qu’il pourrait poser, et si la planification estime ne pas avoir besoin de lui un jour férié.

Mais en aucun cas, la pose d’un jour d’absence au titre des jours fériés ne pourra être imposée au journaliste, voire, une telle absence ne peut pas être posée d’office par le planificateur.

La Cfdt considère que l’accord collectif s’applique de la même manière partout et à tous. Nous rappelons aussi l’avenant N°5 à l’accord collectif, qui précise que le repos compensateur pour les fériés travaillés peut être pris en une seule fois, on peut donc cumuler les jours pour les prendre en bloc.

Votre DS CFDT en Lorraine : Séverine Dangin