LIMINAIRE CSE CENTRAL -11 octobre 2021

PYROMANES

La maison France Télévisions brûle… et vous regardez ailleurs….

Des pyromanes mettent le feu partout. Au siège, en région, en Outre-Mer, chez les journalistes comme chez les PTA.

Au siège, le projet de TEPI est rejeté par tous les salariés concernés, soutenus par l’ensemble des salariés de France Télévisions. Vous ne voulez pas l’entendre, vous en rajoutez, en minimisant les conséquences de ce transfert pour les salariés. C’est du mépris !

Autre sujet, le télétravail. La signature au bas de l’accord a eu à peine le temps de sécher… voilà que nous apprenons, de la bouche des encadrements de proximité, que cet accord n’est pas bon. Pas assez souple. Trop contraignant. Et donc, on ne l’appliquera pas, pour les journalistes notamment. Au lieu de repenser les fonctionnements et l’éditorial, chantier qui s’impose depuis longtemps

La RH planche sur les possibilités – disons-le franchement – de contourner les dispositions de l’accord. 7 mois de négociation, de dialogue avec des responsables de secteur – le numérique, l’info –, des spécialistes de l’organisation du travail… Pour signer un accord que certains refuseront d’appliquer. 7 mois de travail pour les organisations syndicales, qui sont arrivées préparées, force de proposition, à cette négociation. C’est irrespectueux !

Dégoutés aussi de la façon d’envisager les négociations qui doivent nous préparer à affronter l’avenir, avec la transformation de nos métiers. La polycompétence vient dénaturer des fiches de postes qui pourraient être consensuelles, celle du chargé de réalisation par exemple. C’est de la provocation !

On peut revenir aussi sur les Outre-Mer et la valse des directeurs, un mercato éternel, un gâteau qu’on se partage, en perdant de vue l’intérêt de la télévision publique dans ces territoires. Quant à la réorganisation de la RH en Outre-Mer: même si l’on peut comprendre le souhait d’harmoniser les pratiques et de faire évoluer les fonctions, nous craignions que les spécificités locales risquent d’être oubliées dans un mouvement d’uniformisation en Outre-Mer.

Des Outre-Mer dont la visibilité fait l’objet d’errements… depuis la suppression de France Ô, parler des Outre-Mer à la télévision publique est devenu un combat que la Cfdt mènera le temps qu’il faudra. C’est du gâchis.

Un mot aussi sur l’interminable réorganisation de La Fabrique, et ses conséquences sur les salariés de la vidéo mobile. 3 ans et des ateliers innombrables plus tard, on en est à poser des préavis de grève pour que les salariés puissent travailler dans des conditions correctes. C’est un comble !

Faut-il évoquer ici le sort des salariés de Vendargues, auxquels vous refusez la reconnaissance du travail accompli et de leur expertise, alors que le succès du feuilleton repose sur eux… Et on pinaille sur le remboursement de frais de transports… C’est lamentable !

Alors voyez-vous, quand on transforme tout en combat, on récolte la révolte, l’opposition systématique à tout projet, le dialogue social impossible, l’évolution de notre entreprise compromise. La fracture entre les salariés, la direction, les encadrements, est réelle.

Ce que nous vivons en ce moment est grave. Et personne n’arrête les pyromanes !


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