Siège : Illustrateurs sonore, plus personne ne re(connaît) la musique….

C’est un bien mauvais coup asséné au service « Illustration Sonore » du siège en cette fin d’année : le 25 novembre dernier, les quatre collaborateurs qui y officient tout au long de la semaine sont remerciés par visio-conférence !

Cachetiers, ils ont 5 jours pour plier bagage.

Absents pendant le confinement de la première vague, ils étaient revenus en septembre au grand soulagement des rédacteurs et des monteurs. Mais la parenthèse sans eux, due à la crise sanitaire, a suffi à la Direction pour estimer que l’on pouvait se passer des illustrateurs sonores.

C’est d’une violence inouïe ! Un coup de massue, tant d’années de collaboration au service des éditions pour être mis à la porte comme si de rien n’était.

Leur expertise quant au choix des musiques et des sons pour les post productions et les sujets « produits » des journaux télévisés ? Elle est jetée aux orties.

Pourtant le Directeur de l’information, Laurent Guimier, communiquait le 26 novembre dernier: «J’ai également indiqué que nous devions sans tarder nous renouveler pour proposer à nos téléspectateurs des éditions et des magazines encore plus complémentaires, plus différents et plus innovants… »

Alors pourquoi cette décision de se priver de professionnels qui apportent une valeur ajoutée aux reportages ?

Car ne nous y trompons pas : les rédacteurs et les monteurs n’auront ni les moyens, ni le temps pour trouver les éléments sonores qui se marient harmonieusement avec les séquences. En ces temps d’économie à marche forcée, les temps de montage sont sans cesse réduits et l’antenne n’attend pas !

La Direction nous répond : banque de sons. De la musique au mètre – ambiance supermarché – ascenseur… Un pis- aller qui en aucune manière ne répond à l’exigence du son juste pour un montage élaboré.

Où sont l’innovation, le renouvellement, les différences, lorsque les téléspectateurs entendront les mêmes musiques, les mêmes jingles sonores, éditions après éditions ? 

A la veille de Noël et alors qu’une saignée économique et sociale s’annonce en 2021, quatre illustrateurs sonores – 17 à 35 ans d’ancienneté quand même ! – sont remerciés… Et voilà comment, d’un claquement de doigt, d’un trait de crayon, un métier est mis à mort à France Télévision. Quel gâchis !

La CFDT demande la suspension immédiate de cette décision et la réintégration des illustrateurs sonores dans la fabrication des éditions. 

Paris, le 30 novembre 2020


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