Malakoff : au pain sec et à l’eau !

Le site de Malakoff est-il condamné ? Mais non, nous dit la direction, puisqu’un projet d’avenir – la plateforme numérique des Outre-Mer – est mis en œuvre, puisque Malakoff devient LE fournisseur de référence des autres chaines de FTV pour les sujets touchant aux Outre-Mer…

L’emploi à Malakoff est-il condamné ? Mais non, nous dit la direction, puisqu’il s’agit simplement pour le site de contribuer aux efforts du groupe…

Mais force est de constater que Malakoff est au régime. Au pain sec et à l’eau.

La dotation budgétaire pour l’emploi a baissé de près de 20% entre 2014 et 2020 ; le site a perdu, dans la même période, 79,5 ETP (Equivalents Temps pleins).

Comment, dans ces conditions, remplir nos missions ? Nos camarades du réseau régional de France 3 l’ont expérimenté avant nous : réduction des effectifs, avec pour conséquence l’incapacité à remplir les missions de fabrication… et externalisation.

Est-ce là le projet pour Malakoff ? Assécher le site, puis externaliser au motif qu’on ne peut plus, qu’on ne sait plus faire ? Expérimenter de plus en plus de poly-compétences, pour pallier le manque de personnel notamment sur le numérique ?

Non, ce n’est pas un projet d’avenir que l’on nous présente si l’objectif est de faire plus avec moins.

Et si l’objectif final, le vrai, était simplement de basculer un jour les rescapés au Siège, comme cela a été fait pour les salariés de la station régionale de Paris Ile de France ?

Synergies, mutualisations, poly-compétences… pour réduire les effectifs, éclater les équipes, faire disparaitre les identités professionnelles. D’autres ont subi cela à France Télévisions, et nous, à Malakoff, nous ne voulons pas de cet avenir-là.

La direction doit rapidement clarifier sa feuille de route et son organigramme.

Malakoff ne peut plus être le refuge de ceux qui ont failli socialement dans la direction des stations d’Outre-Mer, auxquels on offre un asile confortable bien au chaud à Paris, et que l’on soupçonne d’œuvrer uniquement pour encourager leur nomination comme futur DRH en charge des basses œuvres du Groupe.

A Malakoff, il n’y a plus de directeur / trice des Ressources Humaines. Et c’est le vide sidéral en ce qui concerne une GPEC spécifique au site. Dans quelle entreprise laisse-t-on vacant un poste aussi stratégique, dans un contexte de transformation et de réduction des emplois ?

Aujourd’hui, c’est régime sec pour Malakoff.

Demain, un enterrement en catimini d’un site qu’on aura laissé mourir ?


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