Mode secours Eutelsat activé. “Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.”
Sur le papier, tout semblait sous contrôle, mais à 8 000 kilomètres, à Mayotte la 1ʳᵉ, qui tient réellement l’antenne quand tout vacille ?
Cette panne a mis en évidence une réalité inquiétante : sur le terrain, la station n’était pas préparée à gérer seule une telle situation.
Aucune présence visible de la direction Antennes TV & Radio, pas de directives claires, pas de pilotage éditorial, pas de responsable identifié dans les régies.
Et une fois encore, ce sont les équipes locales qui ont tenu l’antenne.
La CFDT pose donc ces questions :
Qui est clairement responsable de l’antenne en cas de crise ?
Qui assume les choix éditoriaux quand tout repose sur le local ?
Comment accepter qu’une station essentielle fonctionne encore en mode « débrouille » ?
On finit par avoir le sentiment légitime que si Mayotte la 1ʳᵉ s’arrêtait dans le silence, personne ne réagirait.
Pourtant, Mayotte n’a plus le luxe du silence. À un peu moins d’un an après le passage du cyclone Chido, l’île reste profondément fragilisée.
Les réseaux sont instables, les conditions de travail difficiles, et malgré cela, on continue d’exiger des équipes qu’elles assurent seules la continuité.
La CFDT exige pour Mayotte la 1ʳᵉ :
- Un pilotage local clair, avec des responsables identifiés et présents (TV & Radio).
- Des relais opérationnels en cas d’incident majeur.
- Des procédures précises : qui fait quoi quand Malakoff tombe ? Qui valide quoi, et sur quels canaux (TV, Radio, numérique) ?
- Une reconnaissance réelle du travail des équipes techniques.
Arrêtons de faire croire que l’antenne tient toute seule, sans ces techniciens, il n’y a simplement pas d’antenne.
Mayotte la 1ʳᵉ est un média de service public dans un territoire déjà durement éprouvé et pas un simple relais technique livré à lui-même. Nous refusons de rester seuls dans l’ombre à maintenir l’antenne pendant que la direction reste absente.