Le COMPTE RENDU DES REPRÉSENTANTS DE PROXIMITÉ CFDT DE FRANCE 3 ALSACE

À LA RENTRÉE, N’OUBLIE PAS TES CONGÉS

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1- Bilan Social Direct, plus social que direct

Là aussi, c’est un peu la tradition. Le bilan de Social Direct, la plateforme d’assistance sociale en visio, par téléphone et en présentiel.

Comme d’habitude, décidément, c’est le jour de la Marmotte, il ne s’agit pas d’un bilan des actions de Social Direct en Alsace (à savoir leurs résultats, concrets) mais d’une énumération du nombre d’entretiens menés et leur objet.
Ce qui perd énormément, voire totalement de son intérêt.

On saura simplement que Social Direct « s’assure que le dossier est mené jusqu’au bout » en restant dans le flou quant au résultat de la finalité.
« Sur 7 personnes, 5 ont trouvé des solutions » précise la RRH. Par elles-mêmes ? Nous passerons donc très vite sur ces stats. Sept bénéficiaires en Alsace pour huit entretiens sur des points concernant la santé, le logement, les aidants, la vie au travail, le budget et la famille. Soit 1,17 entretien en moyenne par personne.

INFORMATIONS IMPORTANTES
Elles concernent des évolutions législatives et/ou sociales.

• Au 1er avril, le plafond des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie a baissé. Passant de 2,8 % du Smic à 1.4%.
France Télévisions continue à maintenir le salaire pendant 135 jours avant que la mutuelle prenne le relais.

• Les alternants coûteront désormais plus chers aux entreprises. Les exonérations des charges patronales baissent de 80% à 50%. A voir comment cela se traduira dans notre entreprise …

• Depuis le 1er septembre, la retraite progressive est accessible à partir de 60 ans à conditions d’avoir ses 150 trimestres cotisés et avec l’accord de l’employeur. Vous pouvez vous renseigner auprès d’Audiens et de Social Direct si vous êtes intéressés.

• La réforme du complément de garde pour les familles monoparentales est effective depuis le 1er septembre. Les aides sont étendues jusqu’au douze ans de l’enfant (contre six) et pourront être dorénavant partagées entre les deux parents qui ont la garde.
Par ailleurs, la mise en œuvre de la loi sur le plein emploi charge les communes de l’information des familles, du recensement de l’offre d’accueil, mais aussi du diagnostic des besoins des familles sur leur territoire.
Les communes de plus de 10.000 habitants devront, dès 2026, élaborer un schéma pluriannuel de l’accueil du jeune enfant et mettre en place un relais petite enfance.

2- OPV, un plan d’actions léger, mais pas au point de décoller

La direction présente son bilan du plan d’actions OPV qui, comme vous le savez, souffraient de bore out du fait de leur manque d’activité et de perspectives.
Quand on ne produit plus rien en interne, que les PAE ou émissions spéciales se comptent annuellement sur les doigts d’une main, forcément hein, ben y a plus grand-chose à faire.
On pourrait dire la même chose des OPS, des vidéos…

Plutôt que de créer de l’activité, de l’emploi (ça coute des sous, oui on vous l’accorde) la Direction préfère leur proposer des petites activités par-ci par-là, au gré des plannings, des distances et des envies de chacun.

Tournages de Frach oder Fresch (15 depuis janvier), six off pour le JT, quatre pages spéciales, tournages de modules sur fond vert dont on ignore s’ils sont reconduits à la rentrée (la direction ne le sait pas), des changements de plateau et un tournage Alsace Insolite.
Un ? Cela ne semble pas énorme. D’autant, que ce dernier module, tourné le 21/05, n’est toujours pas en ligne. La RH explique alors que, selon le coordinateur numérique, « le format ne permet pas de faire appel à un OPV » Ne savent-ils donc pas tourner en 9/16e ?

La direction précise alors, qu’en fait, il n’y a tout simplement pas eu de tournages cet été (La Fabrique en a pourtant tourné) et que les tournages sont parfois trop loin pour permettre aux OPV d’assurer et le plato et le tournage de ces modules.

Mouais. Décidément, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Le DAC, délégué antenne et contenu, s’engage à imposer un OPV sur chaque tournage Alsace Insolite, dès lors qu’ils sont disponibles. Nous resterons vigilants sur la suite de ces tournages.

Nous demandons alors à la direction si elle a réfléchi à la manière d’intégrer les OPV au tournage des nouveaux formats de la rentrée (Feuilleton mobilité, Fallait y Penser). Ben justement, la direction n’y avait pas pensé, c’est ballot. Mais, nous promet-on, elle verra ce qui peut être mis en place.

Quant au tournage drone, même topo. Les OPV doivent se former sur leurs deniers et leurs jours de congés pour obtenir leur diplôme et pouvoir utiliser cet outil de travail. La direction du réseau reste inflexible.

C’est tout de même un comble que les salariés doivent payer de leur poche afin de simplement pouvoir travailler, qui plus est sur un outil dont la rédaction a régulièrement besoin.

3- Maquillage, les intermittents effacés d’un coup de pinceau

Un appel d’offres sur l’ensemble du réseau pour le maquillage va être lancé afin, nous dit-on, de « se mettre en conformité avec la commande publique. »
Qu’est-ce que cela va changer ?

Finie l’intermittence et les CDD. Désormais, c’est une entreprise prestataire qui assurera le maquillage dans les antennes, quitte à faire appel aux mêmes maquilleurs, mais en autoentrepreneurs. Une précarisation manifeste de leurs conditions de travail.

Pour rappel, dans le réseau France 3 : 11 cheffes maquilleuses en CDI (dont une à 50% à Orléans) : Alsace (1), Rhône-Alpes (2), Alpes (2), Auvergne (1), Lorraine (2), Midi-Pyrénées, Toulouse (2), Aquitaine Bordeaux (1).
Un recours massif aux CDD : 3700 jours/an (Corse incluse), synonyme de précarité pour les salariées et d’abandon du recours au CDI pour cet emploi.

En 2021, un compromis avait été trouvé : PAS DE PRESTATAIRES LÀ OÙ IL Y A DES CDI OU DES CDD U. Les emplois ont ainsi pu être maintenus et FTV a évité un risque judiciaire majeur, le délit de marchandage. Désormais, la direction revient sur ses engagements et ouvre la porte à la prestation au fil des départs en retraite.

En Alsace, « pour le moment, pas de changement ». Les maquilleuses CDD continueront à être en CDD. « Nous n’avons pas le détail du cahier des charges » nous explique la DRH.
À suivre.

En attendant, les élus demandent un état des lieux du maquillage en Alsace (nombre de jours travaillés / maquilleuse, types de contrats )

4- Point emploi, ça ne s’arrange pas

• OPS / OPV / éclairagiste / technicien vidéo : toujours pas de poste publié.
• La mission de « support et d’accompagnement de tournage aux personnels du web » de Xavier Collombier est prolongée jusqu’au 30 septembre
• Poste de RCA (Martin Igier) : comme tout poste vacant, il doit dorénavant être soumis à l’accord de la RH du réseau avant d’être publié.
• La rédactrice en chef est en détachement jusqu’au 1er janvier. En mission auprès de la direction de l’information des régions.

5- Pas gégé le générique

Les vidéos et les OPV n’apparaitront pas au générique de nos JT. Ni demain, ni jamais. Paris a tranché, il nous faut « respecter la charte JT ».

Une charte inique, qui s’impose à tous, et qui fait en revanche, la part belle à toute une flopée de chefs qui pour le coup, eux, ne participent pas forcément à la fabrication desdits JT.
Tout un symbole.

DIAGNOSTIC RPS

Le cabinet Aption a terminé le travail pour lequel il était mandaté en présentant aux RP son diagnostic RPS (Risques Psycho Sociaux) sur l’antenne d’Alsace.

Il a ainsi été exposé en RP. À la CFDT, nous préférons que ce bilan vous soit présenté par le cabinet lui-même. C’est prévu. Vous vous ferez alors votre propre opinion.

Pour le reste, le DUER (document d’évaluation des risques) et le plan d’actions qui en découle, la Direction doit présenter une nouvelle copie. La première n’étant pas, de l’avis des RP, de la Carsat et du médecin du travail, à la hauteur des enjeux. En attendant, cette nouvelle version, inutile de spéculer.

PROCHAINE INSTANCE DE PROXIMITÉ : LE 2 OCTOBRE