TOUR DES YOLES 2025 : La mer, le bois, les LED… et le flou

Ce que le directeur éditorial veut, Dieu le veut… ou pas. Le Directeur éditorial a parlé, il veut du bois clair, des fauteuils scandinaves, une pagaie discrètement suggérée et une ambiance “immersive” mais “sobre”. Le tout dans un “espace épuré et chaleureux” pour les téléspectateurs.

Pour les équipes ? Rien. Débrouillez-vous.

Aucun plan de charge. Aucun fléchage des moyens humains. Aucune logistique anticipée. Pas un mot sur les durées de mission, les repos ou les conditions de travail.

Mais rassurez-vous : la texture de corde sera élégante. Ce n’est plus de la production, c’est du design éditorial. Un décor pensé au millimètre, posé sur un vide opérationnel.

Et pour le faire tenir ? On comptera, comme toujours, sur des équipes qu’on n’a ni associées, ni consultées, ni préparées.

On dit que les absents ont toujours tort… sauf quand on les a soigneusement écartés.

On ne sait pas bien si notre directeur éditorial dirige les antennes ou s’il meuble un salon, mais ce qu’on sait, c’est qu’il veut du bois clair, une pagaie décorative et des fauteuils scandinaves. L’organisation ? Le terrain ? Les techniciens ? Trop “grunge” pour sa vision “immersive mais sobre”.

Le service public selon lui ? Une mise en scène design avec un éclairage flatteur… et surtout sans image. Souvenez-vous du match de la Coupe de France…à la radio only !

Un homme de concepts, pas de contenus. Un esthète du flou, qui confond production audiovisuelle et séance Pinterest. Un maestro du silence opérationnel, capable de fêter les 60 ans de la télé sans les techniciens… et sans la télé.

On aurait pu choisir un capitaine de navire. On a pris un décorateur de vitrine, qui a lu le principe de Peter… et l’a appliqué au centimètre près. Mais rassurez-vous : la pagaie sera discrètement suggérée. On peut applaudir.

La CFDT exige que l’ensemble des éléments liés à l’organisation, aux moyens engagés, aux plannings et au budget du Tour des Yoles 2025 soient présentés au prochain CSE.

La CFDT exige qu’une réunion de calage technique soit organisée en amont de l’édition 2026 avec les équipes concernées.

Parce qu’un beau décor sans organisation, c’est un naufrage assuré. Et que les seuls à écoper, comme toujours, ce sont les salariés du terrain.

CFDT Martinique