L’ETE SERA CHAUD ET LA RENTREE ENCORE PLUS

Yééé les RP Alsace / Compte-rendu JUIN JUILLET 2025       

Le compte rendu souvent copié, jamais égalé

On ne va pas vous le cacher, si l’été est chaud, la rentrée elle, sera explosive.

Profitez donc de la plage, de la piscine ou ne serait-ce que de l’ombre, après ça va chauffer. Version sur le grill. Des sujets brûlants nous attendent : le projet de loi de réforme de l’audiovisuel public, la dénonciation de nos accords collectifs, les élections professionnelles …

En attendant, le menu de ce Yéé les Rp respirerait presque le calme : une grille de rentrée pour le moins monochrome, des emplois gelés comme des Mister Freeze, le dialogue social qui fond au soleil même quand il pleut.


Mise en bouche apéritive. Vous connaissez l’adage, blanc sur rouge, rien ne bouge. Hé ben, c’est pareil pour notre grille de rentrée à quelques nouveautés près, pas révolutionnaires pour un bonnet phrygien.

Nos JT auront la même durée avec en fin de JT un nouveau produit FTR qui fleure bon le réchauffé et même disons-le un peu le rance. « On vous emmène Ici », tiens donc comme c’est original, sera diffusé en semaine et lancé par nos présentateurs. Il s’agit d’un 7 mn, fabriqué, a priori, par les équipes de FTR à partir de sujets des régions « reboutiqués » et « agrémentés d’ITW par Skype ».

7mn à peu de frais quoi. Nous attendons de voir le produit fini pour juger sur piècette mais d’ores et déjà le concept nous pose un problème. Encore de l’hyperproximité de l’autre bout de la France, encore un produit cheap fait avec deux bouts de ficelle. D’autant plus que cette page sera fatalement assimilée à nos JT puisque ce sont les présentateurs qui la lanceront. Et nous n’aurons pas la main dessus.
La confusion programmes / infos, Ici/là-bas, nous semble être un pavé de plus dans la mare que sont devenus nos JT.

Concernant nos contenus à nous, pas vraiment de surprise.

Côté web, c’est bête, la directrice n’a pas d’infos à nous donner. La rédactrice en chef étant en vacances, l’information n’est pas passée.

Nous alertons la direction sur le fait que les modules vidéo étant sur de bons rails (une idée pour la série mobilité ?) :

  • Les journalistes doivent être formés aux codes du numérique. On ne s’improvise pas « animateur » sur les réseaux sociaux et d’ailleurs est-ce le rôle du journaliste ? Quelle écriture ? Quelle mise en image ? La directrice confirme que des formations pourront être proposées à la rentrée.
  • Les monteurs doivent avoir la priorité sur ces montages. Le montage est leur métier. Et Premières sera bientôt déployé dans notre antenne.

Vous le savez, depuis plus d’un an, un diagnostic est mené sur l’antenne d’Alsace sur les risques psycho-sociaux. Une demande de l’inspection du travail qui s’était émue de voir autant d’alertes pour risques graves en Alsace.

Ce diagnostic a été mené par le cabinet Aption et la Carsat Alsace Moselle est associée dans cette démarche. Elle est si vous voulez, notre garante, elle veille à ce que le plan d’actions qui en découle soit à la hauteur des enjeux.

Ainsi le travail touche à sa fin. Il était temps, les membres RP ont démissionné de cette commission avec pertes et fracas.

Le plan d’actions de la direction sera présenté le 3 septembre aux représentants de proximité, à la Carsat ainsi qu’à l’inspection du travail.
L’heure de vérité.


  • Mission de conseiller numérique. Xavier Collombier assure une mission de support et d’accompagnement de tournage aux personnels du Web jusqu’à fin juillet 2025. « il sera encore là à la rentrée, sous d’autres modalités » nous explique la directrice.
  • Remplacement du détachement de la rédactrice en chef. C’est Marc Schmitt qui assurera l’intérim jusqu’à fin décembre.
  • Le poste d’adjoint laissé vacant par le départ de Martin Igier sera publié début septembre
  • Poste vacant OPV
  • Poste vacant OPS
  • Poste vacant Eclairagiste
  • Poste vacant Vidéo

Pour ces derniers rien.


Et pour cause. Le budget de FTV s’effrite toujours plus. Et logiquement, le nôtre aussi.
Suite au budget rectificatif présenté le 7 juillet en conseil d’administration, dans le Grand-Est c’est une économie supplémentaire de 1,8 ETP qui nous est demandée.

Ce qui nous conduit à une perte sèche de 9.6 ETP dans le Grand-Est. Economie qui nous explique la directrice est « absorbable sans toucher à l’activité ». Forcément quand on ne produit déjà presque plus rien et qu’on fait de la radio filmée ou des chroniques emploi …

Nous n’en saurons pas plus. La direction, qui admet avoir des chiffres plus précis (par antenne, par service) refuse de nous donner ceux concernant l’antenne d’Alsace. « Ces éléments ne peuvent vous être donnés » . Consigne de là-haut.
Les Rp doivent pourtant être en mesure de traiter l’emploi sur leur périmètre.

Exemple. Le nombre d’accidents de trajet. Pourquoi pas ? Mais ils doivent servir de support à une politique de prévention (je finis trop tard, je suis fatiguée, je tombe de vélo). Et non être une fin en soi. Une fin tout court.


Nous y sommes. Les poubelles de tri. Elles font autant jaser que la dénonciation de notre accord collectif. Capsules / Carton / Gobelets en carton / Papiers (propres) / Autres déchets … On en oublie certainement.
De quoi très certainement nous simplifier la vie quotidienne.

Non pas que nous soyons contre le tri mais le concept poubelles jaunes / corbeilles de bureau nous allait disons parfaitement. La ville de Strasbourg ayant une gestion modèle des déchets.

Mais voilà, une fois de plus, c’était sans compter Paris qui a lancé un appel d’offre national, que l’entreprise Elise a donc remporté.
Donc là les papiers sales ne vont plus dans la poubelle papier, les cartons non plus. Mais au moins, on fait travailler les personnes handicapées et marcher les salariés jusqu’au points de collecte.
C’est pour le point santé tout ça !

Tout va ensuite dans la même benne, c’est ça le plus drôle. Elise collecte ensuite les sacs et traite elle-même les déchets.


Les entretiens professionnels qui avaient jusqu’alors lieu tous les six ans avec le service RH auront lieu tous les deux ans. L’accord GPPEP étant tombé en février dernier, c’est le code du travail qui s’applique.
Ces entretiens ont pour but d’aborder vos souhaits de mobilités professionnelles ou géographiques ainsi que le volet formation.

Désormais, ce sont les managers qui conduiront ces entretiens. Décision de la DRH de FTV.
Dommage. Un rendez-vous annuel avec son.sa RH aurait permis de mieux le.la connaître, d’éviter aussi peut-être « un passif » avec son manager et de s’adresser surtout aux personnes a priori les plus qualifiées dans ce domaine : les ressources humaines.

La direction nous explique que ceux qui le souhaitent pourront demander à passer un entretien, moins formel, avec la RH.


Il avait été demandé au chef de service technique de faire en sorte que l’ensemble des techniciens qui participent aux journaux télévisés soient mentionnés dans la signature de fin des éditions.

Le vidéo et l’OPV n’apparaissant plus sur la signature des JT depuis les éditions ICI.

La direction régionale nous explique que « la demande de l’Alsace a été remontée » (comprendre à Paris) et qu’en attendant il nous faut respecter la charte (imposée par Paris).

Voilà. Nous n’avons même pas de marge de manœuvre pour nos propres génériques et ce, même quand ils invisibilisent nos techniciens.


Le protocole de grève sortie Tempo prévoyait une clause de revoyure.
Il s’agira désormais d’étudier les services dont le surcroit d’activité généré par Tempo n’avaient pas été pseudo-analysé lors de la première vague ( scripte, vidéos).

On connait les résultats. Ne vous réjouissez donc pas trop vite, restez lucides, la semaine à 4 jours, pour vous monteurs, assistantes, se fera uniquement si vous posez des jours.

La direction indique tout de même que « ceux qui souhaitent passer à 4 jours peuvent se rapprocher de leur chef de service » à la rentrée. Une note sera envoyée dans ce sens aux salariés. Ces demandes seront traitées en Codir et analysées par notre argentière, la DDMPO, en fonction du budget.

Pas question cette fois, d’organiser de grandes tables rondes, chiffres abscons à l’appui pour déterminer la non-faisabilité de la semaine à 4 jours.
Là « ce sera rapide », très vite vu même.

La question étant : à quoi bon ? Si ce n’est créer de faux espoirs ?


La Direction rappelle l’existence d’un Guide du bon usage des réseaux sociaux. Si elle est selon nous trop restrictive (liberté d’expression sur les comptes personnels), elle a tout de même le mérite d’exister.
Et de recadrer des comportements individuels qui portent atteinte à l’intégrité du métier de journaliste et à l’image de notre chaine.

Ainsi par exemple, quand on écrit un poème, sur son compte perso mais sur la politique de la ville de Strasbourg dont, je cite « la bouche est sale » entre autres joyeusetés.
A l’approche des élections municipales, ça jette comme qui dirait, un froid et du discrédit sur la neutralité du service public.  

La direction nous explique avoir « recadré » ce journaliste et nous assure qu’il a « compris ».
A tout hasard, on le remet ici.

La Charte IA qui prend la poussière sur le bureau de notre présidente depuis plus d’un an devrait être présentée, prochainement (ou pas), en CSE Central. Une charte qui sera de toute façon caduque. La vitesse de développement de l’IA étant inversement proportionnelle à notre réactivité, ça pose problème oui.


Et d’ailleurs, elle est déjà partout chez nous. Bientôt dans Imédia avec speech to text, dans Microsoft 365 (Copilot), dans nos articles web dont certains sont intégralement rédigés par Chat GPT, dans nos sujets télé où des illustrations, style dessins, sont générées par IA.

La direction invite les salariés à relire la note envoyée par la Direction de l’info en 2023, encadrant l’utilisation de l’IA à FTV.

« La responsabilité des sanctions ne revient pas à l’IA. » Avis aux amateurs, la note est claire. S’il y a un problème, il y aura, nous dit la direction de l’information, de sévères sanctions. Et un jour, il y aura un problème puisque le taux d’erreurs des IA avoisine les 20%.

Vos élus : Marie-Eve Beauclair, Maud Fiorot, Christian Laemmel, Richard Madragore et Cécile Poure.