Mayotte la 1ère : un nouveau mandat d’intérim… Encore ! à qui le tour ?

« Une approche simultanée déclinée sur les trois supports »…  Engager une réflexion visant à améliorer l’offre à destination de nos publics et l’organisation interne des rédactions.

C’est joli sur le papier. Mais à Mayotte la 1ère, c’est surtout une réforme qui sonne faux ! une désorganisation totale : la réforme promise ressemble plus à une improvisation permanente.

On y voit défiler les DCI comme des CDD : on teste, on remplace, on évalue… sans jamais vraiment construire.

À ce rythme, Mayotte la 1ère devrait changer de nom : bienvenue dans « Mayotte Intérim Services » ! Plusieurs fois on nous change de directeur de contenus, d’éditorial, de responsables d’édition, de rédacteurs en chef… qui arrivent, observent, promettent, puis repartent ! La faute à quoi ? La faute à qui ? La direction doit des réponses.

Et comme si ça ne suffisait pas, on dirait une auto-école où les journalistes doivent repasser leur permis à chaque nouveau chef. Chacun débarque avec « sa méthode », « sa vision », « sa réforme ». Résultat : la rédaction passe son temps à réapprendre à travailler.

La fameuse réforme de l’info, censée tout harmoniser sur les trois supports ? Un échec.  On nous parle de « vision stratégique », nous, on voit surtout un mur droit devant.

Elle désorganise, elle fatigue, elle épuise.

Ce ne sont pas les DCI ou les managers de passage qui en paient le prix : ce sont les journalistes, les monteurs, les chefs d’édition… 

Des équipes perdues, isolées, usées. 

Une rédaction à bout, contrainte d’absorber les changements de cap, les injonctions contradictoires, et les absences de vision claire.

On change d’encadrement comme de chemise. On expérimente sur le dos de ceux qui produisent l’info. 

À Mayotte la 1ère, l’intérim est devenu une politique éditoriale !

Cette réforme, si elle doit vraiment porter ses promesses, intègre aussi les talents locaux dans les postes d’encadrement : DCI, Il est temps que les professionnels en place, qui connaissent le terrain, les réalités de Mayotte et de sa rédaction, soient reconnus et considérés.

Jusqu’à quand va-t-on jouer avec la stabilité et la santé de toute une rédaction déjà en souffrance ?

Pendant combien de temps encore allons-nous jouer à l’agence de placement ?

Combien de moniteurs d’auto-école vont venir faire semblant de conduire l’info ?


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