Delphine Ernotte reconduite pour 5 ans, sans réelle surprise, à la tête de notre belle maison. Le choix de la continuité, disent les sages de l’Arcom. Le choix surtout de l’obstination et de l’acharnement après déjà une décennie passée aux commandes de la télévision publique et d’une entreprise exsangue.

« C’est que le début, d’accord, d’accord ».
Mais le début de quoi au juste ? Le début de la fin ?
Le dialogue social va-t-il encore se dégrader ? Tout comme les conditions de travail et la santé des salariés ?
La trajectoire budgétaire va-t-elle continuer à plonger, entraînant perte de sens et apnée intellectuelle ?
L’horizontalité, mise en avant à chaque audition devant l’Arcom, parviendra-t-elle à voir le jour ?
La fameuse montée en puissance du numérique martelée, elle aussi depuis 10 ans, sera-t-elle enfin suivie d’effets et de moyens dans le réseau ?
Pour la CFDT, les intentions de la présidente sont claires. Elle souhaite « définir un nouveau cadre social ». Et donc discuter dès juin de la révision de l’accord collectif : réduire le nombre de jours de congés, renégocier les métiers, renforcer la poly-compétence, revenir sur les acquis…
Le cyclone se prépare, Francis Cabrel est un visionnaire.
« L’instant d’après, le vent se déchaîne
Les heures s’allongent comme des semaines »
Car oui les heures s’allongent aussi. Non pas comme des semaines mais, comme des mois. Les élections professionnelles sont reportées à novembre. Et il va nous falloir beaucoup de ténacité et de patience.
Car, en CSE réseau, « c’est toujours le même film qui passe ».
On est effectivement « tout seul au fond de l’espace sans personne devant. »
Les mutations technologiques, l’intégration de l’IA, les contenus régionaux déplacés vers la plateforme Ici, d’ailleurs toujours propriété de Radio France. Tous ces projets continueront à ne pas nous être présentés. Entretenant ainsi un dialogue social au point mort dans le réseau.
Quant au projet de fusion, cette « arme de dissuasion contre la privatisation » selon Delphine Ernotte, et si cher à Rachida Dati, « faudrait qu’on arrive à en parler au passé, à ne plus penser à ça. Pouvoir se dire qu’il ne reviendra pas ». Sauf que visiblement, le changement c’est pas maintenant ! (Voir notre tract ICI)