SUPERFICIEL ET LÉGER
Une rentrée sur les
chapeaux de roue, mais pas de vélo.
À l’ordre du jour de ce compte-rendu de
l’instance de proximité : les formations sont-elles obligatoires à
FTV ? Pourquoi les équipes parisiennes peuvent aller tourner avec des
vélos électriques mis à disposition par l’entreprise et pas nous ? Les
équipes légères, l’absentéisme… Des réponses pas toujours satisfaisantes,
légères comme la brise de mer qu’on regrette déjà.
Bilan de l’assistante sociale, c’est léger
Nous tenons à entamer ce compte-rendu RP, une fois n’est pas coutume, par des félicitations. Nous sommes destinataires, sans avoir râlé au préalable, sans récriminations, ni pleurs, des chiffres alsaciens pour ce bilan Social Direct du premier semestre 2024.
Marine Vogin est l’assistante sociale Grand-Est. Elle propose des entretiens en distanciel ou présentiel, et assure une permanence sur site par trimestre. Seulement cinq salariés ont sollicité les assistances sociales. Quatre ont eu des rendez-vous en présentiel. Un en distanciel. Pour un taux de recours moyen de 3,5%, quasi identique à celui de FTV.
La Direction est optimiste, avec des communications plus régulières, des ateliers, les salariés auront le réflexe de saisir Social Direct.
Même s’il est difficile de faire des statistiques réellement pertinentes avec si peu de participants, notons que les thèmes qui se dégagent de ces entretiens sont :
- Aidants
- Retraite
- Logement
- Santé (RQTH, arrêts de travail)
- Famille (prestations familiales).
Social Direct peut proposer, par exemple, un soutien psychologique et l’orientation vers une structure de médiation dans le cadre d’une séparation, la mise en place dispositif d’accès au logement, l’estimation des droits retraite en contact avec la CPAM. Tous les entretiens sont couverts par le secret professionnel.
Chicken run ou le pool volant
Marie Laurence Ferracci, secrétaire de la Direction de la Proximité Réseau France 3 (on ne sait à cette heure toujours pas ce que ce poste recouvre exactement), est invitée en visio.
Le transfert des équipes légères de la Fabrique vers les 12 antennes du réseau, ont donné lieu à une info consultation du CSE en 2023. Ce transfert, mis en place durant le premier semestre 2024, se concrétise à travers la création d’un pool à Rennes, piloté par une structure dédiée. Un responsable de pool a été nommé à Rennes, Régis Mettais, actuel chef de centre à Nantes qui prendra ce poste au 1ᵉʳ novembre.
Un autre poste sera créé, celui de planificateur coordinateur logistique, qui est, lui, en cours de recrutement. « La décision sera prise rapidement ».
Le pool est composé de 12 postes de techniciens, dont 8 qui travaillaient à 75% à la Fabrique (3 Rennes, 3 Strasbourg, 1 Lyon, 1 Marseille). Trois postes supplémentaires seront publiés (1 OPV et 1 OPS à Rennes pour constituer une seconde équipe à Rennes qui a davantage de besoins, 1 OPS à Marseille). Un autre poste est « en attente en fonction des besoins identifiés ».
Deux ateliers de production sont rattachés à ce pool. Un atelier est composé d’un chargé de production et d’un assistant. Le premier est issu d’un transfert, celui du chargé de prod de Paris et du cadre de production de Bordeaux. Le second, prévu à Rennes, reste pour l’heure indéterminé. Mme Ferracci précise qu’il n’y aura aucune mutation géographique forcée.
Quelle activité ? À chaque période d’élaboration du budget (sept-nov), les administrateurs d’antenne des 13 régions font une « estimation de leurs besoins qui remontent à la direction financière du réseau qui fait les arbitrages ». Le plan de charge du pool concerne donc l’ensemble du réseau, en fonction des besoins des antennes et des fameux arbitrages.
Les équipes du pool seront-elles affectées, de façon privilégiée, près de leur antenne disons d’origine ? « Il y aura un fonctionnement par plaque, une proximité géographique oui afin d’éviter que ces personnes passent leur vie dans le train ». Merci pour eux.
Pour les trois techniciens de Strasbourg les tournages « sur BFC, Hauts de France et Grand Est seront ainsi privilégiés, on va essayer en fonction du principe de réalité », c’est déjà un peu moins rassurant.
Pour 2025, le plan de charge prévu est de 750 jours (correspondant à la somme des demandes des antennes). Pour inciter les antennes remplir ce plan de charge, celles-ci auront plus de chances d’obtenir le fond d’intervention si elles font appel à ce pool. Une problématique d’autant plus importante, celle de la pérennisation de son activité, que le pool, désormais partie intégrante du Réseau, ne bénéficie plus de bons de tirage. « C’est une responsabilité que nous avons tous de les faire travailler »
En 2022, le Grand-Est a comptabilisé 80 jours Fabrique et 95 jours TVR. Ce sera, a priori, la même chose en 2025.
Grille de rentrée, superficiel
Toujours pas de grille de rentrée avec les plans de charge par émission.
Le CSE extra de septembre ayant été suspendu, faute de documents précis, cette grille complétée des moyens internes et externes affectés à chaque émission, devrait être présentée le 15 octobre. Le point est reporté en octobre, ou en novembre.
Mixage 2, parfois, mais c’est tout
Chaque Grande Région du Réseau bénéficie d’une salle de mixage supplémentaire, consacrée, en théorie, aux émissions Grande Région.
À Strasbourg, il s’agit du mixage 2 où sont mixés EDR, parfois ULDH et les voix de Cosy de 15h à 18h. Il fonctionne en moyenne deux à trois jours par semaine.
Pour ULDH, le créneau 15h-18h n’est pas forcément opportun puisqu’il tombe pile durant le montage. Nous réitérons le souhait qu’un créneau de mixage soit dédié à ULDH (12mn au total), planifié en bonne et due forme. Une demi-journée, en plus des deux jours de montage, ne serait pas de trop. C’est le cas pour les EDR, d’une durée équivalente, pourquoi pas pour ULDH ?
Une seconde salle de mix, c’est bien, s’en servir c’est mieux.
La samedi ? bien
Nous abordons, une fois de plus, le manque de moyens le samedi. Au montage et à la rédaction, emmenant parfois les adjoints à faire des choix serpentins ou canins, c’est selon.
Rassurez-vous, côté direction, « tout va bien ». Nous vous invitons donc à lister et à faire directement remonter les difficultés que vous pouvez rencontrer le week-end à vos chefs de service puisque, visiblement, nous ne sommes pas pris au sérieux.
Matinales radio filmées
Depuis le 9 septembre, les matinales radio filmée débutent à 6h30.
Chaque jour, France Bleu, récupère de chez nous un à quatre sujets d’archives expurgés d’ITW. Le monteur planifié de 13h30 expurge les sujets, « ça prend une demi-heure pas plus » nous explique le chef de centre, qui sont envoyés automatiquement le soir par le serveur. Heureusement aussi rapide que passionnant.
Formation : oui ou non ?
Les formations sont-elles obligatoires dans l’entreprise ?
Oui. Le Code du travail est clair sur le sujet. Dans son article L6321-2, il précise ce qu’est une formation obligatoire. Il s’agit de « toute action de formation qui conditionne l’exercice d’une activité ou d’une fonction, en application d’une convention internationale ou de dispositions légales et règlementaires. »
Ces formations sont à effectuer sur le temps de travail, tandis que la rémunération du salarié est conservée, quelle que soit la durée de la formation.
Cela dit, à FTV, jusque-là, personne n’était obligé d’accepter une formation. Partant du principe, intelligent, que manifester un intérêt pour une formation était un gage d’investissement.
Les formations hub ont été boudées par un bon nombre d’entre vous. Certains considérant que faire des animations à partir de data n’est plus du journalisme mais de l’infographie voir par certains égards de la programmation.
La direction argue, elle, que « c’est un nouvel outil » et que « le métier de journaliste » évolue et qu’il faut « s’adapter ».
C’est là où nous ne sommes pas d’accord. Un salarié peut, en effet, refuser une formation quand celle-ci ne correspond pas à son contrat de travail. On pourrait donc, légitimement, se demander si l’infographie fait partie des missions du journaliste.
Nous alertons, par ailleurs, la direction sur le fait qu’imposer « ces nouveaux outils » peut également participer aux Risques Psycho Sociaux alors qu’un diagnostic est en cours dans notre antenne. La perte de sens au travail est, en effet, un facteur de risque très important. Si ces « nouveaux outils » existent, ce n’est pas une raison pour les systématiser et les imposer. Moins de hubs, plus de reportages.
Abonnement presse nationale numérique, wait and see (nothing)
Une évaluation est en cours à l’échelle nationale concernant des abonnements au kiosque Cafeyn. Réponse en septembre.
De quelle année ?
Vélo cargo. A Paris, on dépasse les autos
Toujours pas de vélo de reportage à Strasbourg. Toujours des collègues qui prennent leur vélo personnel pour se rendre sur les lieux de tournage. Un cycle éternel.
Sauf à Paris visiblement. Cet été, durant les JO, les équipes ont pu profiter non seulement de vélos cargos électriques comme véhicules de direct et de transmission mais aussi de vélos électriques pour les équipes de reportage.
Les assurances seraient-elles plus abordables à Paris ? Paris, une ville moins dangereuse pour les deux-roues ?
Toujours est-il que sera fait là-bas « un retour d’expérience des équipes pour juger d’une pérennisation de ce mode de transport. » Au Siège, tout est possible. Et chez nous ?
Stationnement : Tétris ou Battle Royal?
L’antenne de Strasbourg est depuis le 1er septembre dernier dans une situation inédite. Le stationnement est payant rue Lauth et dans les rues voisines, qui permettaient jusqu’alors à de nombreux salariés, de ne pas trop galérer le matin.
Les RP Alsace, ont, comme vous avez pu le voir, lancé un questionnaire sur les modalités de déplacement des salariés de France 3 Alsace. Vous êtes 59 à nous avoir répondu. Parmi vous, 45 indiquent prendre la voiture pour venir travailler dont 16 spécifiant ne pas avoir d’autres choix.
Le petit parking, rue Lauth, peut accueillir 7 voitures, 9 en jouant au Tetris. Largement insuffisant donc.
Nous proposons à la direction de voir comment les autres antennes du réseau gèrent ce problème et de démarcher la Ville ou les parkings privés à proximité pour négocier des places réservées/ des tarifs. Nous évoquons également la possibilité d’aménager les grands hangars quasi vide côté cantine ainsi que, pourquoi pas, la cour cantine elle-même.
Le service communication indique avoir contacté Arte ainsi que le gestionnaire du parking du Parc Expo. Sachez également qu’avec l’abonnement CTS, vous avez droit au parking-relai CTS gratuit (Rives de l’Ars). L’abonnement pour les 26-54 ans étant de 560 euros par an avec la prise en charge de 60% de FTV, le coût tombe à 224 euros, soit 18,60 euros par mois.
Diagnostic RPS sur l’antenne d’Alsace
Suite à la demande de l’inspection du travail, un diagnostic RPS (Risques psycho sociaux) est en cours dans notre antenne. Il s’agit d’identifier les facteurs de risques (ex : organisation du travail, perte de sens, qualité empêchée) mais surtout de les prévenir en amont.
Une commission RPS a ainsi été créée pour suivre l’avancement de ce diagnostic et être force de propositions. Si vous le n’avez pas fait, répondez dans un premier temps, au questionnaire avant le 31 septembre. ICI. Plus vous serez nombreux à répondre, plus l’analyse pourra être fine.
Le diagnostic devrait être posé en janvier 2025 et des actions proposées dans la foulée. Nous vous tiendrons au courant de la suite.
Action logement : pensez-y !
Moins de 1% des salariés utilisent les aides au logement. Souvent qualifiés de trop complexes, avec des délais trop longs, les services d’aides au logement proposés par l’entreprise sont certes une belle usine à gaz mais ils sont surtout méconnus. Et pour peu que vous preniez le temps de vous y plonger, les multiples dispositifs d’aides disponibles peuvent être très utiles.
Chaque année, France Télévisions reverse une somme colossale : 2 497 328 € en 2022 (0,45% de la masse salariale brute) à « Action Logement » https://www.actionlogement.fr/. L’organisme s’engage, en contrepartie, à proposer différents services aux collaborateurs. Des services à découvrir sur Monespace dans « Mon quotidien », onglet « Logement ».
Pour toute question concernant le logement, vous pouvez contacter : Karine POULARD au 01 56 22 76 48 ou karine.poulard@francetv.fr
Absentéisme
On prend les mêmes et on recommence … en pire. Pour le premier semestre 2024, le taux d’absentéisme a continué à grimper pour atteindre les 8,93% contre 6% en 2023 lors de la même période.
Un taux élevé, plus élevé que le taux moyen de FTV (6,3%) ou du Grand-Est. Un peu plus de 24% des salariés de l’antenne ont été touchés par des maladies de moins de trois jours. La fréquence de ces courts arrêts est un indicateur (parmi d’autres) de mal-être au travail. Ils ne doivent pas être pris à la légère.
Force est de constater qu’en instance, à chaque bilan « absentéisme », le taux s’affole sans qu’absolument rien ne change, sans qu’aucune réflexion de fond ne soit engagée : pourquoi ces arrêts courts ? Pourquoi la rédaction ou l’antenne sont-elles les principales concernées (taux moyen respectif : 12% et 17,5%) ? Quelles solutions en termes d’aménagement du travail pour les séniors particulièrement touchés (55 à 65 ans et plus) ?
Constater c’est pas mal. Agir c’est plus fatigant.
Prochaine instance le 2 octobre prochain. En attendant, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos questions, vos remarques sur nos adresses mails Ftv ou sur l’adresse Rp dédiée. |