LIMINAIRE CSE RÉSEAU EXTRA, 4 avril 2023

Mais quel est le plan ? (S’il y en a un…)

CAMPUS, cela pourrait être un projet de développement.

CAMPUS, c’est le projet de déménagement des sites parisiens hors Maison de France Télévisions, pour les rapprocher du siège. C’est aussi le projet de réorganisation de l’espace au siège. Un projet qui intéresse le réseau, puisque notre direction, les salariés du réseau, les organisations syndicales et les élus sont tous appelés à fréquenter le siège, l’université FTV, et parce que la station régionale d’Ile de France ainsi que la direction de La Fabrique y sont logées.

Mais nous craignons qu’en réalité, ce ne soit un projet de réorganisation ou de restructuration.

Nos collègues de Malakoff, ex France Ô, se voient déjà absorbés par les services du siège. Dans le réseau, nous nous interrogeons sur l’avenir de La Fabrique. Notre outil de production sera-t-il transféré à FTV Studio, à l’occasion du rapprochement géographique de cette filiale ? Et surtout, pourquoi supprimer d’ici à fin 2023 les équipes légères du siège ? Annoncée aux salariés concernés ce vendredi 24 mars, cette suppression à la hussarde laisse entendre que, dans le même temps, celles basées en région seraient transférées au réseau ? Tout en soulignant que ces mêmes régions ne consomment pas leur « droit de tirage », c’est-à-dire la possibilité de faire appel aux prestations de La Fabrique pour du documentaire, du direct avec les VM, etc. ? Les vidéos mobiles ont déjà, dans le cadre de la réorganisation de La Fabrique, quitté leur garage en région. Les nouveaux embauchés ont des contrats « parisiens ». Le fonctionnement imaginé au moment de la réorganisation… ne fonctionne pas.

Et pendant ce temps, les salariés de La Fabrique en région s’interrogent, la boule au ventre, sur leur avenir. Après la vidéographie et l’équipe légère de Nancy, après le FabLab de Bordeaux… Les équipes légères ? Et ensuite, les post productions ? Les services planification ? Techniciens comme administratifs de La Fabrique en région sont baladés, secoués, déstabilisés, les équipes sont désossées, les collectifs de travail démontés.

La Cfdt se souvient pourtant : il y a quelques années, la direction nous promettait de ré-internaliser l’activité, en ayant recours aux prestations de La Fabrique. Dans le réseau, nous devons nous appuyer sur La Fabrique, ses outils et ses compétences, pour imaginer et fabriquer des programmes régionaux.

Nous pouvons le faire : le Grand Est a récemment eu recours à La Fabrique pour la captation d’une émission de variété, pour France 3 Alsace, qui a fait, à sa diffusion, une audience exceptionnelle. 16,3% de part de marché un vendredi soir à 22H55, mieux que France 3 national ce soir-là !

La preuve par l’exemple que la télévision, c’est bien plus que des modules tournés à l’UTS, ou des directs Aviwest.

La télévision de qualité, c’est la diversité des programmes et des formats, ce sont des outils broadcast, des salariés compétents et motivés, partout sur le territoire français.

Alors pourquoi avons-nous l’impression que « le plan », c’est de casser tout cela ?

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