Le Management par la peur et l’humiliation, c’est pour Wallis et Futuna la 1ère !

Tel un roi, il ordonne et le reste hoche la tête. Et malheur à celui ou celle qui ose lever le doigt. Interdit ici de proposer ou de faire des remarques. Interdit de tomber malade aussi. Et lorsqu’il ordonne, exécution sur le champ ! Sinon il s’énerve.

D’ailleurs quand il s’énerve, il fait quelques gaffes. Comme envoyer par erreur “d’aiguillage” selon ses termes, un mail reprochant à son encadrement de la Rédaction d’avoir mis une collègue en présentation de journal. Un mail humiliant et salissant pour notre collègue, traitée “d’incompétente” et de “médiocre”, “lorsqu’on la voit, tout le monde rigole”… ce mail a été malheureusement envoyé à toute la Rédaction, aux Antennes et à tous les membres de sa Direction.

Ainsi va la vie sous les cocotiers de Wallis et Futuna, quand on ne maitrise pas on monte les uns contre les autres, l’accompagnement des collaborateurs fragiles se fait par la menace, la peur, la sanction et en dernier recours, à coup de leçon de morale à deux sous.

Le personnel tient à sa station et fait tout pour la garder sur les rails, tout en évitant de laisser qui que ce soit au bord de la route. Et le Directeur vient d’envoyer une de nos collègues par-dessus bord. Elle est en arrêt maladie jusqu’à nouvel ordre, la dépression la guette. Mais rien de grave selon lui, les ordres sont désormais de trouver quelqu’un pour la remplacer.

Et si on faisait autrement ? Et si on fonctionnait normalement ? Et si on appliquait les accords d’entreprise, à commencer par celui sur la GPEPP?

Et quand bien même si tout ça était vrai, la CFDT s’interroge sur la méthode…

Oui, parce que la voie normale serait, avant de balancer quelqu’un à l’antenne, d’évaluer avec lui / elle les compétences acquises et à acquérir, puis de mettre en place des formations pour lui permettre de prendre en charge l’activité prévue, et ensuite de l’accompagner, avec BIENVEILLANCE. Mais à Wallis et Futuna la 1ère, ce n’est pas une option, dirait-on. Formation, bienveillance… des gros mots ?

Une Rédaction qui souffre depuis des années de manque d’effectifs, des collègues qui demandent à partir avant l’heure par démotivation… Dans ce contexte, un Directeur qui se permet de faire des « petites » erreurs d’aiguillage… sans s’excuser ensuite auprès de la salariée mise en cause et de ses collègues témoins involontaires de ce lynchage public…  ne fait-il pas preuve « d’incompétence » et de « médiocrité » ?

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