CLAP DE FIN !
C’était le dernier CSE de cette mandature, entamée en 2018. Une mandature bousculée par le Covid, mais aussi par la valse des directeurs à la tête du réseau, et leurs projets imaginés, abandonnés, modifiés au cours de ces dernières années : pour lire notre liminaire, c’est ici !
Déménagement du site d’Antibes : Nice, so nice ?
Un beau projet ! Des images magnifiques ! Et entre 13 et 15 millions d’euros sur la table… Pour un bail de 55 ans. De propriétaires, nous devenons locataires. Un projet paré de toutes les vertus par la direction, auquel il manque ce qui est, à nos yeux, quand même essentiel : le soutien des salariés, qui souhaitent que cet argent, ces millions d’euros, soit investis dans les grilles de programmes et pas dans des bâtiments qui ne nous appartiendront donc jamais.
Sur le projet en question, les informations données ne permettent pas d’appréhender ni d’évaluer les difficultés que pourrons rencontrer les salariés qui travailleront sur le nouveau site – Et surtout, ces éventuelles difficultés ne sont même pas évoquées dans le projet !
- Aucune information sur le risque d’inondation, qui est inexistant dans le document unique d’évaluation des risques. La direction nous informe que des travaux ont été effectués sur le site d’Antibes. Alors, ce risque, qui a guidé le choix de la direction de déménager l’antenne d’Antibes à Nice, est-il encore une réalité ?
- Comment seront pris en compte l’allongement des temps de trajet et les coûts qui en découlent ?
- Quelles seront les conditions de travail des salariés sur le nouveau site et comment seront aménagés, transformés les postes de travail ?
- Quelles seront les conditions de restauration des salariés ?
- Pourquoi le projet ne prévoit-il qu’un seul studio, alors que F3 déclare que notre objectif est de développer nos temps d’antenne ?
- Quels espaces pour France Bleu en cas de rapprochement ?
- Comment seront envisagées les modifications de contrat face au rejet par les salariés du projet ?
Ce déménagement, dont la nécessité est contestée par les salariés de l’antenne de France 3 Côte d’Azur, est déjà source d’inquiétudes et d’anxiété pour nos collègues d’Antibes, qui ont construit leur vie par rapport à leur lieu de travail. Maintenant tout est remis en cause et les coûts et temps de transports risquent de flamber.
Des inquiétudes qui viennent s’ajouter à celles qui découlent de la transformation de l’entreprise : le terreau parfait pour l’éclosion de risques psycho-sociaux.
Allumer le feu, pour devoir ensuite éteindre l’incendie et reconstruire ?
Un débat posé et argumenté sur les coûts comparés d’une réhabilitation du site actuel, auquel les salariés sont attachés, versus le financement d’un bâtiment qui finalement appartiendra à la Mairie de Nice, aurait dû être le fondement du processus de décision.
Alors, tant qu’il est encore temps : nous demandons à la direction de chiffrer la réhabilitation du site d’Antibes. Parce que le scandale est aussi celui-là : nous apprenons que ce chiffrage n’a même pas été fait, puisque d’emblée, l’hypothèse de la réhabilitation a été écartée au profit de la construction / location du nouveau site !
Pour nous, il est clair qu’à coût égal,
c’est la réhabilitation du site d’Antibes qu’il faut privilégier !