Malakoff au pain sec, on n’a plus que la peau sur les OS !

Malakoff au régime sec. Un régime mortifère, imposé à un site auquel il ne reste déjà plus que la peau et les os.

A la rédaction, une quinzaine de salariés partis en 2019 (!) toujours pas remplacés. Son organigramme est une jolie fantaisie, on en rirait si cela n’était pas dramatique pour ceux qui restent. Le portail, désormais seul plat de résistance pour tous ceux qui aiment les Outre-mer, fonctionne sans moyens – en cuisine, la brigade est réduite comme peau de chagrin, et pèse sur le budget de la rédaction déjà bien affamée, elle aussi.

Oh mais Malakoff a eu le prix « Accélérateur d’Idées » TIK-TOK. Oui, cela prouve bien que ce sont les salariés qui sont aux fourneaux et qui portent les projets.

La direction, elle, se contente d’allumer les braises de la colère, des frustrations, du mal être au travail en imposant le dit prix – qui s’avère être, faute de moyens humains, le boulet de l’année.

Le service JRI ? C’est cuit, il est dévasté, entre les biqual qui remplacent les uns puis les autres, les salariés inaptes pour raisons de santé, les non vaccinés volontaires, et ceux dont tout simplement on ne remplace pas les absences… les missions sont annulées, voire deviennent tout simplement impossibles. Pas de personnel, on ferme la cuisine. Et petit à petit, la rédaction de Malakoff devient… inutile ? CQFD

Et ce n’est pas fini ! Deux journalistes quittent bientôt Malakoff, pour des mutations ailleurs, où le menu est plus alléchant. Va-t-on les remplacer ?

En radio, pas de menu, pas de carte, pas de cuistot, rien : le projet de radio numérique terrestre, pas né que déjà mort… Pas de discussion, pas de ligne. Les assiettes sont vides depuis longtemps, et y a pas de rab.

Ailleurs, à la fabrication, c’est formidable : de moins de moins de monde en cuisine, un rythme de travail de plus en plus soutenu, le maitre saucier qui fait la vaisselle, le marmiton qui dresse les desserts… Cumul des activités et des tâches – Mais tant va la cruche à l’eau…

Les scriptes, elles, sont loin d’être cruches : elles savent compter, comme nous tous, et comprennent bien qu’avec un départ en mobilité non remplacé et un mi-temps, leur service, en sous-effectif, risque de boire le bouillon.

Les synthés, nécessaires pour chaque production de Malakoff… difficile d’en trouver, avec une seule titulaire sur ce poste ! La vidéothèque, comme l’auto-Promo, sont en souffrance : aucun service n’est épargné !

A Malakoff, on tente d’externaliser à tout va et pourtant tout le monde a faim et soif. Les CDI, mais aussi les CDD et intermittents. A ceux-là, historiques, on explique que les mutations sont prioritaires sur les postes mis en consultation. Il leur reste les miettes, et quand les gros morceaux de viande ne trouvent pas preneur, on préfère reporter les postes et relancer la consultation. Merci messieurs mesdames.

Malakoff a été choisi pour la diffusion des JO d’hiver sur les FAI. Une manifestation digne d’un établissement étoilé – mais sachez que la diffusion des derniers JO s’est faite dans des conditions d’organisation dignes d’un food truck bas de gamme. Si le service des programmes a recours à des renforts, la direction de la technique, elle, reste droite dans ses crocs : c’est non.

Ne sait-elle pas, la malheureuse, qu’à traire des mamelles sèches on ne se prend que des coups de sabots ! A-t-elle oublié que ce service est chargé de la diffusion des 1ères, mission impossible avec des salariés sous tension permanente ? Et quand le lait a débordé… trop tard.

Le pain sec… sans eau, alors que Malakoff devrait bénéficier – comme les autres sites de FTV ! – d’un plat équilibré ; la situation est inacceptable, d’autant qu’elle entraîne déjà des répercussions sur la santé physique et mentale des salariés du site.

La CFDT reste à l’écoute de TOUS, et saura porter votre voix là où il le faut.


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