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RENDEZ-VOUS EN TERRE INCONNUE
Le peuple nomade de Flexofficine
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C’est l’histoire d’un mec, pas forcément aventureux, qui s’est retrouvé un beau jour échoué sur un nouveau continent. En Flexofficine. Un archipel d’îlots, peuplés de nomades à la grise mine, peu bavards, mais d’une productivité inégalée.
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Pour ce salarié, pétris de certitudes, englué dans la routine, ce rendez-vous en terre inconnue sonna, dans les tréfonds de son âme sédentaire et calcifiée, comme une révélation.
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Ce mode de vie, moderne, aseptisé, impersonnel, c’était ça la vraie vie. La vraie vie professionnelle. Il allait l’adopter. De toute façon, il n’avait pas le choix.
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Comme nous tous, à court ou moyen terme.
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Extrait de journal
« Ce fut une découverte fondamentale. J’avais entendu parler de ce nouveau monde, la Flex Officine, mais en des termes peu engageants, aussi fus-je assailli de craintes en posant, pour la première fois, mon pied sur la moquette. «Les salariés jamais contents » m’avaient ainsi posé des œillères si imposantes, que je dus faire un effort surhumain pour voir la réalité en face.
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La Direction immobilière, grand architecte de ces lieux, m’avait pourtant rassuré pour ce voyage. Que ne l’ai-je écouté avant ? Ne sait-elle pas, mieux que nous, petites choses insignifiantes, investir dans ce qui nous sied ?
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Aussi, c'est un monde plein de merveilles conceptuelles, plein de promesses, « d'opportunités», que je découvris sur cette terre, à première vue inhospitalière. Finie la monotonie carcérale des bureaux personnels, ici tout coule, tout roule. Dans un mouvement fluide, élégant. Vers où ? Je n’ai pu déchiffrer encore ce mystère.
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Le paysage est monotone et nivelé. Rien ne dépasse. Ni la nature ni les hommes. Quelques touffes de cheveux, parfois. Un crâne luisant sous les spots, une paire d’yeux téméraires. C’est tout.
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Finis les pots de fleur Botanic. Finies les photos de mauvais goût. Cette galerie des horreurs, coupant tout appétit, si vous aviez la malchance d’y tomber nez à nez à la pause déjeuner. Nez morveux d’enfants, nez rubiconds de copains avinés, poils de narine de la grand-mère et même, grand dieu, truffes humides. D’ailleurs, que fait encore ce chien qui bouge la tête ? Ne serait-il pas plus heureux à l'arrière d'une voiture ?
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Ici, dans ce parallélépipède, je pus enfin respirer. Pour reprendre Pascal, le philosophe, pas mon collègue du 6ᵉ, « Le silence infini de ces espaces » me saisit. Je soufflai surtout après avoir trouvé un bureau libre. Car avant de poser votre séant, il vous faudra marcher, explorer. La direction a pensé au peuple laborieux : combler sa curiosité naturelle, vider le gras des fesses.
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Dans cette quête du bureau libre, PC sous le bras, fauteuil ergonomique en main, le nomade doit ainsi déambuler, parfois vingt minutes avec ce frisson, délicieux, le long de son échine. « Bonjour, je vois des affaires sur ce poste ; tu sais si quelqu'un l’occupe ? » Et de recevoir un "Bonjour, non, j'crois pas !" en guise de triomphe. Les moins chanceux, eux, ne sont jamais revenus. Ou se sont assis par terre. Me dit-on.
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L’aventure ne s’arrêta pas là. L’inconnu est au coin du quartier (d’équipes). Que vais-je trouver sur ce bureau libre ? Miettes, bout de papier, auréoles de verre de café, beurre sur le clavier, organismes inconnus de ce côté de l'univers ? (à manier avec précautions tout de même). Qui vais-je trouver à côté ? Un « salarié jamais content » ? Un nomade avec qui je n’ai aucune affinité ? Robert ?
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Fort de toutes ses émotions, comme rasséréné, me voilà enfin assis. Un casque sur les oreilles, Robert parlant un peu trop fort. Oui, la journée pu, enfin, commencer sous les meilleurs auspices. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas s’en rendre compte. Non ? »
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F.G 5e étage, Siège de FTV, Paris, en l’an 2024
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PAYE TON NOËL
Cette année, les CDD/U ne seront pas à la fête
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Il y aura bien deux paies en décembre, mais ce n’est pas forcément un cadeau.
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La rumeur court : les CDD, pigistes et intermittents travaillant après le 1er paiement des contrats mi-décembre, ne toucheraient leur paie pour la deuxième partie du mois qu’en janvier.
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Nous avons donc interrogé la Direction sur le sujet, et voici ses explications : À FTV, les salariés en contrat court sont payés deux fois par mois. Avant le 15 de chaque mois, ces salariés doivent pouvoir disposer de leurs attestations employeurs pour la 1ʳᵉ paie du mois. Elles sont, en principe, délivrées au plus tard l’avant-dernier jour ouvré du mois, et la 2ᵉ paie tombe au plus tard à cette date.
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Cette année, pour décembre, le planning est le suivant :
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- Paie 1 : calcul le 3/12 avec versement des salaires le 12/12 - Paie 2 : dernier calcul de paie le 12/12 avec versement des salaires le 20/12
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Les salaires seront donc bien versés avant Noël, mais ils seront calculés plus tôt que d’habitude : en novembre, la paie 1 est calculée le 5 du mois (contre le 3 en décembre). La paie 2 est calculée, ce mois-ci, le 13 novembre pour un versement le 27 novembre. Un calcul plus tôt, cela signifie que plus de contrats en fin de mois ne seront pas comptabilisés dans la paie de décembre, mais dans celle de janvier.
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Le calcul de la paie 1 de janvier devrait être fait au 7 du mois, avec versement des salaires le 15 janvier : les contrats courts de fin décembre, pas payés en fin d’année 2024, le seront donc le 15 janvier 2025
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DÉDUCTION FORFAITAIRE SPÉCIFIQUE
Bonne affaire ou réduction des droits sociaux ?
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Pour les journalistes, c’est un marronnier. Chaque année, la même question. Et les mêmes interrogations dans nos rédactions : « Faut-il dire oui ou non ? » « T’as mis quoi, toi ? » Personne n’y comprend rien et répond un peu au hasard ! Alors, on va tenter de vous éclairer. Encore une fois. DFS quèsaco ?
Il s’agit d’un abattement pour frais professionnels, à ne pas confondre avec celui sur les revenus imposables (allocation pour frais d’emploi), qui permet à l’employeur de payer des cotisations de Sécurité sociale à taux réduits. L’abattement, plafonné à 7600 euros par an, peut être appliqué sans justificatifs de frais professionnels. En résumé : cela coûte moins cher aux entreprises, et rapporte un peu plus en net aux salariés.
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Dispositif en voie de disparition En 2025, le taux de réduction est de 26% et sera minoré de 2% tous les ans jusqu’à sa disparition totale en 2038. La CFDT approuve cet abandon. Si la DFS est favorable aux finances des entreprises de presse, le dispositif est injuste et risqué pour les bas salaires et leur protection sociale. Il dédouane les employeurs d’un vrai travail sur les salaires, et prive la Sécurité sociale de ressources.
Revers de la médaille Accepter la DFS peut réduire certains de vos droits sociaux. → la retraite : le taux plein de la retraite est égal à 50 % du salaire annuel de base, calculé sur la moyenne des 25 meilleures années et limité au plafond de la Sécurité sociale. L’éventuelle partie du salaire annuel supérieure au plafond n’est donc pas prise en compte et n’a aucun effet sur le montant de la retraite. Donc, si en 2025 votre salaire annuel brut est supérieur à 54 700 € bruts (plafond de 47 100 € + abattement plafonné à 7600 euros), soit 4 558 € bruts mensuels sur 12 mois, l’abattement n’aura pas d’effets sur votre retraite. Dans le cas contraire, votre retraite sera diminuée. → les indemnités journalières de Sécurité sociale en cas de maladie ou maternité/paternité : c’est le salaire brut soumis à cotisation qui est pris en compte pour le calcul du montant des indemnités journalières, de la pension d’invalidité et de l’assurance décès. Soit 74% du brut en 2025 pour ceux qui optent pour l'abattement : le montant de l'IJ sera donc 26% plus faible si l'on choisit l'abattement, et la compensation à 100% par l’employeur ne dure qu’un temps.
À vous de faire votre choix. La direction de France Télévisions a lancé la campagne de recueil du consentement des journalistes pour 2025 : si vous souhaitez bénéficier de la déduction forfaitaire spécifique l’année prochaine, c’est à vous de vous manifester auprès de votre service RH ou votre Gestionnaire Paie.
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PROJET CAMPUS
Les Outre-mer prennent l’eau et ce n’est pas le réchauffement climatique
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Au fil des années, les équipes de Malakoff ont dû composer avec l’indifférence de certains dirigeants, les incohérences des décisions de la tutelle, et un manque d’anticipation criant.
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En l’espace de treize ans, l’effectif du site a sombré, passant de plus de 500 à moins de 300 salariés. Malakoff est le site ayant enregistré la plus forte perte d’effectifs de …
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